dimanche 23 avril 2006

Club canin

En m'arrêtant, en voiture, pour prendre en photo un club canin plus ou moins abandonné qui m'a toujours fasciné quand je le longeais en voiture, le tout sous un soleil de plomb, je réalise que j'aurais mieux fait de ne jamais m'arrêter et de me contenter du fantasme.

Pendant quelques semaines j'ai eu le projet d'explorer ma région, sur une base à la fois méthodique (étude de la carte, etc) et abandonnée à l'intuition, au hasard ; notant des noms de localité, ou des lieux précis (la scierie à la sortie de tel village) au fil de mes trajets en voiture. J'ai arrêté ça au bout de quelques séances photo. Un malaise inexplicable, une tristesse. J'ai compris quelques temps plus tard que ces lieux n'avaient de charme, de mystère, que tant qu'ils restaient des éléments d'une histoire potentielle, dans ma tête. Dès que je me rends sur les lieux pour les prendre en photo, leur néant me saute au visage. Ce sont des lieux qui n'ont rien à me dire, qui n'ont aucune place dans ma vie. Je n'ai rien à y faire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire