dimanche 12 octobre 2003

Le Bas-chemin

Promenade le long de la piste cyclable, ce matin. Il faisait doux, tout était paisible et réconfortant. Une balade de dimanche matin comme je les ai toujours aimées. Pour la première fois j'ai réalisé qu'il y avait un AUTRE chemin, parallèle à celui que j'emprunte comme chaque promeneur, goudronné, bien dégagé, coincé entre la voie ferrée (inaccessible, grillagée) et des fourrés épais, inextricables. Cet autre chemin se situe en contrebas, derrière les fourrés ; il est quasiment invisible mais bien réel. Il est sombre, inutilisé, plus on avance, plus les haies et les arbrisseaux entrelacés, aux branches tortueuses, griffues, menaçantes, en interdisent l'entrée aux curieux. Mais il est incroyablement attirant. On soupçonne qu'il mène à des choses sombres mais inédites. C'est presque une métaphore involontaire, dans le paysage, des deux chemins qu'un homme peut prendre dans sa vie.