lundi 2 mai 2005

Enfers intérieurs

Promenade matinale. Je suis monté par la forêt jusque Hellert, ces coins-là... je mélange un peu tous ces villages. Mélange d'ennui profond, de solitude pénible, et d'excitation face à certains paysages – je dis excitation et non pas émerveillement, par exemple, car mon état mental dans ce genre de situation ressemble à un genre d'exaltation malsaine (liée au fait de mitrailler, en partie) plus qu'à une saine appréciation d'un paysage.

La balade solitaire n'a pour moi rien de rafraîchissant, de revigorant mentalement et moralement. Bien au contraire, l'errance et la solitude me mènent vers des états mentaux bizarres, malsains, excessifs.

Il est dangereux de se promener, d'aller se balader dehors. On croit s'aérer, voir le monde, alors qu'on ne se balade jamais que dans ses mondes intérieurs, dans les différents niveaux de ses enfers intérieurs.

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